- alhambra
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Alhambrapalais et forteresse des rois maures à Grenade (XIIIe-XIVe s.): cour des Lions, jardins du Generalife, résidence d'été.⇒ALHAMBRA, subst. masc.Construction qui, par ses dimensions, sa magnificence ou la profusion de ses ornements, rappelle le Palais des rois maures à Grenade :• 1. ... là s'élevant sur des nervures ogivales, se perdant sur des travées obscures dont on entrevoyait les capricieux arceaux dans l'ombre, ornée à profusion de saillies qui formaient comme autant de pendentifs, cette voûte offrait un mélange pittoresque de tout ce que les architectures bysantine, romane et gothique ont produit sous la main de l'homme. Et ici, pourtant, ce n'était que l'œuvre de la nature! Elle seule avait creusé ce féerique alhambra dans un massif de granit! Les colons étaient stupéfaits d'admiration. Où ils ne croyaient trouver qu'une étroite cavité, ils trouvaient une sorte de palais merveilleux, et Nab s'était découvert, comme s'il eût été transporté dans un temple!J. VERNE, L'Île mystérieuse, 1874, pp. 168-169.• 2. ... ces bastringues [du plus bas quartier de Buenos-Ayres] sont (...) construits avec des fragments de bidons à pétrole (...) Toute cette ferblanterie cliquetante (...) arrive à réaliser des espèces (...) d'alhambras fous, d'eldorados saugrenus...SEM, La Ronde de nuit, 1923, p. 42.DÉR. Alhambresque, adj., néol. d'aut. De style mauresque (E. et J. DE GONCOURT, Manette Salomon, 1867, p. 200).Prononc. — 1. Forme phon. :[
]. BARBEAU-RODHE 1930 note une durée mi-longue pour la 2e syllabe du mot. 2. Dér. : alhambresque.
Étymol. ET HIST. — Alhambra, 1831 « palais de style mauresque » (V. HUGO, Les Feuilles d'automne, p. 767 : Ce sont des alhambras, de hautes cathédrales, Des Babels, dans la rue enfonçant leurs spirales...).Du nom du palais des rois maures à Grenade, mot esp. empr. à l'ar. al-« la forteresse », proprement « la rouge » (Lar. encyclop.).
— Alambresque, 1867, supra.STAT. — Fréq. abs. litt. : Alhambresque. 4.alhambra [alɑ̃bʀa] n. m.❖♦ Vieilli. Palais magnifique de style oriental ou évoquant l'Orient.1 Ce sont des alhambras, de hautes cathédralesDes Babels, dans la rue enfonçant leurs spirales (…)Hugo, les Feuilles d'automne, XXVII.2 (…) nous faisons involontairement de tout sérail un alhambra (… ce) qui est fort loin de la réalité.Th. Gautier, Constantinople, p. 72.REM. On trouve chez les Goncourt le dérivé alhambresque [alɑ̃bʀɛsk] adj. : || « Un arc de triomphe, de ce caractère alhambresque qui est le style spécial de la pâtisserie » (Ed. et J. de Goncourt, Manette Salomon, p. 71, 1867).
Encyclopédie Universelle. 2012.